Charlie Hebdo

Dans ce Charlie n° 129 du 7 mai 1973 Wolinski parle de Bosc, quelques jours après sa mort :

                           "Il y a déja 3 ans que Delfeil de Tom m'a confié Charlie. Une des premières choses que j'ai faite à l'époque, c'est d'écrire à Bosc pour lui demander des dessins. J'ai encore sa lettre d'Antibes :

                          "Merci d'avoir pensé à moi, mais je suis en clinique depuis le mois de juin 69. Il paraît que c'est les nerfs. Je n'ai rien fait depuis cette date. De toute façon, je ne peux rien faire actuellement. Je crois que je suis au bout du rouleau, vidé ..."

                          Bosc est le premier dessinateur à qui j'ai osé montrer mes dessins. C'était il y a 20 ans. Il m'avait reçu dans la chambre minuscule de la pension de famille où il habitait à l'époque. Il était aussi emmerdé pour me donner son avis que je le suis à présent quand des "jeunes" viennent me voir. Quand je l'ai revu, 10 ans plus tard, il se souvenait de ma visite et nous nous sommes tutoyés. J'étais devenu un confrère et puis, de loin en loin, nous nous sommes rencontrés. C'était vraiment un chic type et je l'aimais beaucoup. Il laisse derrière lui quelques dessins inoubliables, mais il n'était pas doué pour le bonheur. Ca l'a tué ".

Wolinski; Charlie Hebdo de mai 1973

 

 

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